Full Metal Jacket (1987) de Stanley Kubrick

Publié le par Antonin Gamette

Avec Matthew Modine, Arliss Howard, Vincent D'Onofrio, R. Lee Ermey, Adam Baldwin, Dorian Harewood, Kevyn Major Howard, Ed O'Ross, John Terry, Kieron Jecchinis, Marcus D'Amico, Jon Stafford, Herbert Norville, Sal Lopez, Kirk  Taylor, Papillon Soo Soo.
Full Metal Jacket - Édition Spéciale

Aborder Full Metal Jacket n'est pas simple. Le film est découpé en trois parties: l'entrainement des Marines; l'arrière-plan de la guerre au Vietnam; le combat contre un sniper vietnamien qui met à mal tout un peloton.
L'entrainement est lourdingue et la jubilation de Stanley Kubrick devant les grimaces de ses acteurs est à son comble. Cette partie est vite comprise par le spectateur et dure un peu longtemps. Et surprends aussi par sa conclusion invraisemblable et déroge aux parties-prix documentaires du reste du film (le dérèglement du soldat Baleine qui finit par abattre son instructeur; au passage, beau travail de grimaces de Vincent D'Onofrio). Rien d'extraordinaire dans cette partie.
La deuxième partie, anecdotique et tragi-comique, est la vie de soldats planqués (des journalistes). Elle permet d'en savoir un peu plus sur le soldat Joker. Mais comme tous les personnages chez Stanley Kubrick, aucun ici ne suscite l'empathie.
Décors extraordinaire par contre dans la dernière partie. Où un travail de mise en scène impressionnant est à l’œuvre. Les progressions des soldats dans les ruines sont des moments formidables de mises en scène. Et la saveur de cette partie vient aussi de la révélation sur le tireur d'élite embusqué, qui est une soldate vietnamienne, pirouette ironique face à ces soldats misogynes.
L’œuvre reste faible sur sa musique. Il n'y a pas ici de musique qui favorise l’hystérésis des images. Il est vrai que la musique intradiégétique est très présente (chants militaires, musique à la radio). Mais nous ne sentons pas un travail de création associé.
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