Mortan Engines (2018) de Christian Rivers

Publié le par Antonin Gamette

Avec Hera Hilmar, Robert Sheehan, Hugo Weaving, Jihae, Ronan Raftery, Leila George, Patrick Malahide, Stephen Lang.
Bande-annonce Mortal Engines
Intéressante tentative de renouveler le CGI porn et de le faire sortir des horreurs commises en son nom (les hommes en collant de Marvel et compagnie, la guerre des étoiles pour les bébés - Star Wars - ou les Transformers - liste non exhaustive, sans parler des Peter Jackson -).
Un univers futuriste dystopique (évidemment) qui permet un mélange de steampunk, de gothique, de film d'horreur. Nous y retrouvons la noirceur et la saleté qu'affectionne Peter Jackson.
La direction d'acteur n'est pas subtile. Hugo Weaving est très bon, mais son personnage est creux et l'acteur manifestement surqualifié. Nos deux héros principaux sont bien incarnés: Hera Hilmar et Robert Sheehan sont très bons et leur alchimie fonctionne, c'est un point fort pour le film.
Le personnage du robot Shrike (avec la voix de Stephen Lang), bien que surprenant lorsqu'il apparait, arrive à être humain lors de la scène de sa mort et lors du flashback où nous est montré quelle a été sa relation avec la petite fille: nous y retrouvons un univers détraqué avec de l'émotion typique de Peter Jackson.
Que manque-t-il au film?  Un peu plus de lisibilité dans l'histoire: il y a des villes qui se déplacent, et qui mangent de plus petites villes. Il y a des villes montgolfières. Et il y a un mur avec une autre civilisation (visiblement indochinoise, un peu ridicule à la fin - probablement mis là pour le public asiatique) qui apparait dans un dernier tiers. Un peu plus de lumières: le film est très sombre, littéralement.
Le film contient de bonnes idées. Mais le montage de deux heures est pour le coup, pour une fois, peut être un peu court: beaucoup de choses sont effleurées ou arrivent sans préparation et il est évident que cet univers est conçu comme une nouvelle franchise et une infinité de développements possibles (suites, spin-off).
À noter que la musique de Junkie XL est très peu inspirée, voire casse les oreilles (ou mal utilisée dans le mixage son).
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article